samedi 11 juillet 2009

Trek: Jour 2 – Le trajet suite et fin.




Dimanche matin, visite de Djenné et de sa plus grande mosquée en terre du monde.
A travers les rues étroites de cette citée hors du temps, notre petit groupe de touristes ne passe pas inaperçu...(cf photo)
Dès qu'ils nous aperçoivent au loin les enfants hurlent: Toubab!!!!!!!!! (NDLA: Blancs!!!!!!!) ce qui attire des foules de gamins qui se jettent littéralement sur nous, nous prennent par la main, nous demandent de voir des photos, veulent des « bidons » (bouteilles vides), des bonbons etc...
Fin de la visite, après 2h30 nous rentrons au campement récupérer notre van...stupeur, notre parking est envahi par un mariage (c'est dimanche...).
Nous serons contraint de réaliser une véritable chaîne humaine pour escorter notre van jusqu'à la route la plus proche.
Redémarrage, traversée du fleuve en bac puis: embourbage...
Après 20 minutes de poussée aidés par les autochtones nous libérons notre van de son étau de boue. (cf photo)
Direction Mopti, déjeuner sur la route, passage par Bandiagara (dernière ville avant la fin de la route goudronnée) et entrée dans le « Pays Dogon » par un chemin de terre défoncé.
Nous progressons très lentement (il nous faudra près d'une heure pour franchir les 5km qui nous séparent de Sangha, notre point de chute pour la nuit).
Nous proposons alors à Fanny de monter sur le toit pour terminer le voyage et profiter du paysage.
Terrible!!! En fermant les yeux nous avions l'impression d'évoluer à dos d'éléphant (et hop! Un cliché!).
Arrivée à Sangha, dernier point de « civilisation » (je mets des guillemets car l'eau provenait d'un puits et l'électricité était alimentée par une batterie de voiture).
Rencontre avec notre guide, Appilem (que nous appellerons successivement pendant le séjour HappyMeal, optimum, actimel, acouphène, épiderme...puis, lorsqu'il nous parlera de son second prénom Musulman, Omar, nous le rebaptiserons Langouste, écrevisse et tourteau) qui nous annonce le programme du lendemain: rando de 17km et départ à 7h.
Première nuit sur un toit pour toute l'équipe.
Nous serons réveillés en catastrophe à 2h du matin par un début d'orage et une mini tornade puis vers 4h par un lézard intrépide qui était entré dans la moustiquaire de Yann, Géraldine et Greg...la nuit fut donc courte et pas de tout repos...

Le Trek: Jour 1 – Le trajet


Pour ce long trajet qui nous mène de Bamako à Djenné (500 kilomètres et des cacahuètes) nous demandons au chauffeur de venir nous chercher très tôt à la maison: à 6h.
Cela nous permettra de rouler exclusivement de jour car toutes les personnes que nous avons rencontrées sont unanimes: au Mali, pire que les moustiques et la chaleur, il y a la sécurité routière.
6h nous sommes prêts.
6h15 nous sommes prêts, même Greg
6h30 personne...
6h40 nous appelons Augustin qui nous a organisé le Trek pour en savoir plus: en fait le chauffeur l'avait prévenu la veille qu'il ne pouvait pas être là à 6h mais qu'il arriverait vers 7h30 mais il a oublié de nous transmettre l'info...ambiance.
7h40 le chauffeur arrive dans un minibus toyota de 14 personnes qui, comble du luxe, est propre et climatisé.
Nous chargeons les bagages sur le toit, arrimons le tout, serrons la paluche du chauffeur (Fanny) et c'est le grand départ (cf photo).
Au fur et à mesure que nous nous éloignons de Bamako nous découvrons l'autre Mali.
Celui ou les petits immeubles en bétons à un étage (la norme à Bamako) sont remplacés par des maisons/huttes en terre séchée avec toit en paille.
Adieu civilisation.
En même temps, ce genre de panorama correspond plus à l'idée que l'on peut se faire de l'Afrique rurale et représente le cadre de vie de la majorité des Maliens.
Après quelques heures (partons tout de suite du principe que quand je fais des approximations sur le timing c'est que je me suis endormi dans le bus: ici en tout cas c'était le cas...) nous arrivons à Segou, à 240 Km au nord de Bamako, qui serait la secondes plus grande ville du Mali ( à vérifier).
L'ambiance a changé.
A Bamako, à part un certain étonnement dans les yeux des gens que nous croisons, nous somme très tranquilles dans nos déplacements.
A peine garés sur la « grand place » de Ségou, une foule d'enfants de vendeurs et de personnes à l'intérêt indéterminé, se jettent sur la voiture et tapent aux vitres pour demander de l'argent, vendre des breloques ou demander à échanger des (faux) euros contre des (vrais) CFA.
Nous descendons pour nous dégourdir les jambes, faire un tour rapide de la rue principale (bordée de baraques de vendeurs d'artisanat) et trouver un restaurant pour déjeuner, le tout entouré d'une foule qui nous sollicite pour tout et n'importe quoi: violent comme première impression...
Nous serons mêmes interpellés PENDANT que nous sommes au restaurant par des vendeurs ambulants.
Départ de Ségou, route vers Djenné, notre étape pour la nuit.
Régulièrement lorsque nous sommes sur la pseudo autoroute de une voie et demi qui traverse le pays, nous rencontrons des check point/péages (à chaque sortie de « région »).
Lorsque nous arrivons au dernier péage, en périphérie de Djenné, c'est le choc: une nuée d'enfants sortis de la pénombre du début de soirée se jette sur le van, passent des bras faméliques par les fenêtres ouvertes et fouillent la voiture pour récupérer des bouteilles vides, ou tout autre objet ou nourriture.
Lorsqu'ils trouvent un débris, ils l'emportent, et le malheureux qui a découvert le « trésor » se fait taper par les autres qui essaient de récupérer son bien...
Lorsque le van redémarre: le silence règne, nous somme tous profondément choqués par ce que nous venons de vivre et incapables de parler.
Après la traversée du fleuve en bac, arrivée à Djenné dans un silence pesant et dans la crainte de retrouver ce que nous appellerons plus tard les « ombres » ou les « squelettes » (en référence au film « La Chute du Faucon Noir »).
Nous arrivons dans un campement, aménageons dans le dortoir (avec une partie de l'équipe qui dort sur le toit) et retrouvons notre guide qui nous organisera une visite de Djenné le lendemain matin...Dîner et dodo!